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Photo du rédacteurAimée Verret

La hache

Déjà plus d'un mois depuis la dernière fois que j'ai écrit un article sur ce blogue!

Entre-temps, je n'ai pas chômé: j'ai continué de rencontrer des personnes qui voulaient des commentaires sur leur manuscrit, j'ai redonné ma conférence Quand est-ce que tu vas écrire un vrai livre, en plus de préparer mes ateliers à venir cet automne. Bien entendu, j'ai aussi continué à travailler mon roman qui s'inscrit dans la portion création de cette résidence et à faire de la recherche sur le sujet.

En plus de toutes les activités liées à la résidence en bibliothèque, j'ai d'autres livres et projets qui aboutissent! Par exemple, le 1er septembre est sorti mon recueil de poésie jeunesse Dans mon garde-robe à La courte échelle. Vous pouvez désormais vous le procurer! Si vous le lisez, j'aimerais beaucoup connaître vos commentaires. 😄

Entre-temps, j'ai reçu la direction littéraire d'un autre de mes livres, soit un roman de la populaire collection «Tabou» qui porte sur l'adoption et les retrouvailles d'une mère biologique. Je vous ai déjà parlé un peu de mon rapport à la direction littéraire: ce n'est pas toujours facile pour l'ego, et c'est parfois ardu de déterminer quand ce même ego est dans nos jambes et qu'il nous nuit, et quand on doit écouter notre intuition et s'en tenir à notre idée.

En tant qu'autrice, je commence à me connaître. J'aime dire que je suis forte sur la hache (d'ailleurs, je pense que je le suis aussi dans ma qualité de directrice littéraire: j'aime couper le superflu).

Bref, lorsque je reçois des commentaires de mon éditrice, parfois il y a des choses qui se règlent simplement. Une phrase ou un passage n'est pas clair: allez hop, on précise son idée. Mais, souvent je dois dire, je finis par penser: «Ah, c'est vrai que ce n'est pas très bon finalement... Je vais couper cette phrase.»

Puis, ce point de vue s'étend à plein d'autres passages: soudain, je trouve que plein de choses dont l'éditrice ne m'a pas du tout parlé n'ont plus rapport. Et là, je veux couper des phrases, des paragraphes, des scènes entières! Voire des chapitres! 😮

C'est là qu'avoir le luxe de laisser reposer le texte un peu est vraiment utile. Cela nous permet de revenir à une perspective plus objective, après que le doute s'est infiltré et qu'il a contaminé ce manuscrit qu'on aimait tant!

C'est aussi salutaire d'avoir une personne de confiance qui peut nous ramener dans le droit chemin et nous faire savoir quand on exagère avec «la hache». Couper dans le gras, oui; tout remettre en question et tout arracher, non! Ça revient souvent à une question de confiance, en soi et en ses collaborateurs ou collaboratrices.

Cela me ramène à la question que je me suis fait poser à quelques reprises ces derniers temps: Comment on sait qu'un texte/livre/poème est fini? Je vais y revenir dans un futur article!

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